Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Absurdité de la condition humaine.
12 novembre 2010

Envie d'écrire

Ça faisait longtemps ! Il me tardait de rentrer pour écrire, je deviens carrément accroc, décidément. Quoique vaut mieux être addict de ça que de drogue ou cigarette... J'ai plein de choses à dire. Tellement de choses que je sais même pas quoi dire, comme à chaque fois... Comme à chaque fois que je vois Vincent, j'ai toujours 3000 trucs à lui dire, pendant toute la semaine j'arrêtais pas de dire "ah faudra que je lui parle de ça, de ça..." et puis quand je le vois : le néant. Un peu aussi comme quand je prépare trop bien un exposé, je sais plus quoi dire en fait. C'est sûrement pour ça que je préfère les impros... Bref.
En fait j'ai l'impression que je garde tout pour moi, j'arrive pas à dire ce qu'il y a au fond de moi sans retenue, comme si c'était une protection. Dans le bus, je me disais justement que, si même un jour je suis mariée (enfin, en couple en tout cas, avec des enfants), je ne pourrai jamais être fusionnelle avec l'homme qui vit avec moi, je suis trop réservée pour ça. Je pourrai jamais TOUT dévoiler à quelqu'un sans retenue, même les gens proches de moi. La seule fois où je me livrais un peu plus, c'était lors de ma dépression, comme s'il y avait urgence... D'ailleurs je me souviens des mots de ma mère au psy : "elle a toujours été mystérieuse et a toujours fait sa vie sans rien nous demander". Ça m'avait un peu choquée d'entendre ça de sa bouche, c'était d'une vérité tellement frappante. J'ai aussi réalisé, dans le bus (oui décidément, à croire que le bus est un lieu privilégié à la réflexion philosophique et à l'auto-analyse !) que durant toute ma vie, je me suis "contentée" d'écouter les gens (enfin je mets "contentée" entre guillemets dans le sens où ce n'est pas péjoratif, puisque j'aime bien écouter les problèmes des autres et cerner leur psychologie) et du coup, je me suis complètement délaissée. En apparence, il m'arrive de parler de moi (à quantité à peu près équivalente au temps que je prends à écouter les gens je pense), pour des choses plus ou moins banales... et les gens croient voir à travers mes paroles la personne que je suis vraiment. En fait, je ne dis rien du tout de mon moi profond, ou alors c'est assez superficiel par rapport à la réalité. J'ai l'impression que je ressens des choses tellement complexes et inexplicables parfois, que je n'ai même pas envie d'en parler, parce que je me sentirais trop incomprise. Ou alors, par simple protection, je sais pas pourquoi... Il y a une part d'inconscient dans tout ça. Peut-être simplement que je me méfie trop des gens, et par conséquent j'instaure une certaine distance pour que personne n'aie accès à ce moi profond, par peur de souffrir. Je pense que ça peut venir d'expériences un peu traumatisantes que j'ai vécues, et j'ai du refouler pas mal de choses. Avec A par exemple. Oui, le gros connard avec qui je suis sortie pour la première fois. Je crois que quand j'y repense, ça me fait toujours un peu mal, et ça explique pas mal de choses finalement. Tout ça demande encore à sortir, même après des années... En fait je crois que c'est ce connard-là qui a un peu -si je peux me permettre- contribué à gâcher ma vie. Quand j'y repense, j'étais jeune, innocente, assez naïve (quoique... pourtant j'étais déjà assez méfiante, d'ailleurs c'est pour ça que j'ai découvert qu'il allait coucher avec une autre fille, sinon je m'en serais jamais aperçue !) Je crois que c'est à partir de là que ma vie a pris un sacré tournant. C'est lui qui m'a fait découvrir la connerie, la cruauté humaine. Mais je pense que d'une manière ou d'une autre, j'aurais bien fini par avoir une expérience avec un connard de toute façon... Alors d'un côté je peux lui dire merci de m'avoir fait "ouvrir les yeux" mais bon... Ils sont un peu trop grands ouverts maintenant, ils vont bientôt éclater... (berk, cette image me dégoûte) Mais c'est vrai que quand j'y réfléchis, j'étais un peu naïve, rien que le fait de sortir avec lui... Comment j'ai pu ne pas trouver ça un peu bizarre ? J'avais 13 ans, lui 15/16. Il avait plus d'expérience que moi, évidemment... C'était évident qu'il voulait juste du sexe. Enfin, non je pense pas que c'était QUE pour ça mais bon... Je pense quand même qu'il y a une part de moi qui l'intéressait, mais je sais qu'il n'était pas toujours sincère avec moi, ça se voyait. Rien que dans sa manière de me parler, de me regarder, de faire... je sais pas, dès le début, j'avais quelques doutes. En fait, même si je ne pense pas qu'il ait été avec moi que pour le cul, il a certainement du penser que j'étais assez "manipulable", mais quand il a vu que je le repoussais très franchement, il a bien vu qu'il pourrait pas avoir ce qu'il voulait... pourtant, il est resté, il aurait pu casser de suite pour avoir de suite le plan cul qu'il voulait... surtout qu'il aurait pu trouver assez vite, il était assez bien physiquement parlant...
Je suis vraiment conne d'être sortie avec quand même... Quoique j'ai plus d'expérience affective grâce à lui... C'était assez mouvementé. De là à partir en douce de chez moi, mais qu'est-ce que j'ai pas fait... je suis vraiment trop conne. Le pire, c'est que j'étais folle amoureuse de ce gros connard, et j'aurais presque tout fait pour lui. Je pense pas que je pourrais un jour (je veux dire par là : je pense pas que j'aurais le courage, parce que potentiellement je crois que c'est possible) me laisser autant aller à l'amour-passion. C'est une cruelle vérité, mais je crois que je pourrais pas être plus amoureuse d'un mec que je l'ai été avec lui. La passion pure. Même si bien sûr, ce n'était pas de tout repos... Depuis ce moment où tout s'est fini avec lui, ma vie a changé. Je suis vraiment devenue différente. Pas forcément QUE en négatif. Mais c'est vrai qu'avant ça quand j'y repense, j'étais tellement insouciante avant, pas angoissée (quoique, j'ai toujours été de nature un peu stressée mais bon...), je dormais sans problème, j'étais assez optimiste. (même si c'est vrai que j'étais déjà de nature un peu instable donc en même temps, je vais pas tout rejeter sur lui) et je suis devenue très méfiante, angoissée, j'arrive pas à faire confiance aux gens, plus solitaire, plus sombre et torturée. Après tout, j'étais peut-être destinée à ça quoi qu'il arrive... et de toute façon, ça a aussi du bon parfois de se sentir "à part", particulier.
Si je ressens toujours le besoin de plaire, c'est parce que je n'ai pas confiance en moi. Ce manque de confiance en moi, il doit probablement venir de mon enfance, de mon éducation, de mes relations parentales durant l'enfance. Pourtant, je pense que mes parents ont été d'assez bons parents, il y a bien pire que moi... Je crois que je n'ai pas assez de recul et de souvenirs objectifs pour juger de cette manière, mais il y a bien une cause à tout ça. J'étais déjà comme ça depuis toute petite, c'est bien que l'environnement et le milieu social ne m'ont pas si influencés que ça (même si ça a effectivement pu empirer le cas), à croire qu'il y a une part de génétique là dedans, mais j'ai du mal à le croire. Peut-être que mes parents naturellement anxieux m'ont fait ressentir ça très tôt. Ou peut-être que je n'ai pas eu l'affection "massive" dont j'avais besoin, et je n'ai pas été étouffé non plus... C'est vrai que mes parents travaillaient beaucoup et s'occupaient pas toujours de moi, j'ai été autonome assez tôt, dès que je suis rentrée à l'école. Déjà, j'ai presque jamais demandé d'aide pour mes devoirs, et comme ils voyaient que j'avais aucune difficulté, ils s'en occupaient pas trop... Je pense que ça peut venir de là, ce manque de confiance en moi, ils s'intéressaient peut-être pas assez à moi. Et puis si on parle du complexe d'œdipe (enfin d'Electre ici en l'occurence), je pense que c'est surtout de mon père dont je manquais d'affection, ceci explique cela... j'ai du mal vivre mon complexe d'Electre. (enfin, sans que ça soit catastrophique bien sûr, j'ai quand même reçu un minimum de ce qu'il fallait...)

Bref, ça y est je commence à parler de psycho... En même temps après 8H de cours (assez répétitifs en plus), c'était obligé... J'ai vraiment trouvé le dernier cours de psycho clinique intéressant, l'interprétation des rêves me fascine. Sinon, ma journée : alors je suis partie en vitesse de chez Vincent, mon con de bus était en retard... mais bon, j'étais en avance à la fac, pas de bouchons. Je suis entrée à l'amphi, je me suis assise à côté d'Alicia. Elle est vraiment ouverte comme fille, mais elle me parait un peu superficielle, "pouf" par moments... mais je la connais pas assez pour juger, si ça se trouve elle est pas comme ça. (en tout cas elle a un putain de rire de pouf !) En tout cas elle est vraiment sympa, d'ailleurs elle m'a passé ses cours. Elle est drôle aussi, on a un peu les mêmes délires, on rigole toujours pour les mêmes trucs et on a trop les mêmes réactions. Bref, grâce à elle j'ai aussi rencontré Eva, la révélation de la journée, avec qui j'ai mangé. Vraiment une fille intéressante. J'étais assez surprise qu'elle se confie aussi vite à moi. o_O De là à me parler cash de sa première fois. En même temps c'est aussi une fille très ouverte.(rhoo mais pas de jeux de mots ici !)  Elle a vécu une dépression, on en a parlé pendant un long moment, ça m'a touché qu'elle m'en parle comme ça. Après Cathy, décidément, je vois que c'est une maladie plus courante qu'on pense... Et puis quand tu les vois, tu te dis que vraiment, elles ont l'air heureuses et tout-à-fait normales. En apparence, ça se voit vraiment pas.
On s'est échangées nos numéros, elle m'a dit que si jamais je voulais reparler de tout ça ou autre, je pouvais lui envoyer un texto, idem pour elle. J'ai aussi croisé Clémence dans la file du self, elle est sympa aussi. Je regrette de pas avoir eu le temps de la connaître plus en LEA, mais bon...
Ensuite, on est allées à la BU. A 13H30, je suis allée à la librairie pour voir si les livres que j'avais commandé étaient ENFIN arrivés... depuis le temps. En fait toujours pas. En sortant j'ai croisé Guillaume, on a parlé un peu, il est vraiment particulier comme mec. Il parait simple comme ça mais je suis sûre que c'est un mec complexe et assez angoissé de nature. En tout cas, je regrette de pas lui avoir parlé autant dès l'an dernier, on a parlé plus en profondeur. On a exactement les mêmes goûts en fait, je mets ma main à couper qu'il va arrêter LEA et se réorienter... il est comme moi, il est dans cette filière pour les langues, pas pour le côté économique de la chose, il se plante carrément, il va s'en rendre compte bientôt... D'ailleurs je le verrais bien en psycho aussi lui, il aime les sciences sociales, la philo, tout ce qui touche à l'être humain. Mais il verra bien !
Ensuite, Laurie A est arrivée en fumant sa clope (décidément, je croisais tout le monde aujourd'hui...) on a un peu parlé, et on est parties en psycho ensemble à 14H. Les cours étaient intéressants, rien à dire, mais franchement... de 15 à 16, j'avais les yeux qui se fermaient, j'ai failli m'étaler sur la table, j'étais morte... En plus j'étais assez devant et je crois que la prof a capté (elle a du se dire "mon cours doit être intéressant, eh ben !"), elle m'a rien dit mais bon... en même temps ça se voyait même si j'essayais de le cacher : je dormais sur place comme une vieille ! Je l'aime bien comme prof, elle est assez cool, ptite blonde, un seveu sur la langue à la fofie fafier, une ptite voix douce, elle est trop mignonne... c'est bien pour ça que ça m'endormait encore plus ! Mais bref. De 4 à 6, quand l'autre prof est arrivée, elle m'a réveillée avec sa grosse voix ! Du coup j'ai bien suivi... Je l'aime pas trop elle, je sais pas pourquoi, elle est arrogante. En plus elle critique la graphologie et la psychomorphologie, je vois pas en quoi ça pourrait pas expliquer certaines choses de notre personnalité même si c'est à relativiser... C'est pas une science dure évidemment, mais je trouve que certains éléments apportent beaucoup de réponses et expliquent pas mal de choses. Et elle croit peut-être que l'interprétation des rêves c'est une science dure qu'on peut jamais remettre en cause aussi ? GNEH, rien que ça, ça m'a soulé... Et puis elle est pas rigoureuse comme prof...

Bref, je vais aller me faire à bouffer, j'ai faim. Je viens d'envoyer un vent à C en lui disant que j'ai besoin d'un peu d'intimité parfois, il voulait venir maintenant (mais merde, il peut pas me lâcher un peu ?! Surtout que j'ai besoin de décompresser un peu en étant seule là) Il est collant des fois, va falloir que je mette encore les choses au clair.
Je réécrirai sûrement une autre fois à propos de Vincent...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité