A.
Il était beau, attendrissant. Je pense que je ne pourrai qu'être nostalgique en y repensant, quelques années plus tard. Je dois avouer que ça m'inquiète de me dire qu'il y aura une fin. On dit toujours qu'il ne faut pas y penser, qu'il faut se concentrer sur le moment présent, mais j'ai du mal. Je me prends sûrement trop la tête. Pourtant, je profite à fond avec lui, enfin je crois, mais la réalité me rattrape. Là on est bien, mais à un moment, connaissant nos deux personnalités, j'ai bien peur que l'on se lasse, on qu'un truc ne colle plus entre nous. On aura sûrement envie de « profiter », plutôt que de penser à se caser. Il me suffira de penser très fort à ses petits (ou gros) défauts que j'ai du mal à supporter, et de me dire « au moins le prochain, il ne sera pas comme ci ou comme ça, contrairement à lui ». Pour moi, ça marche. Enfin, ça limite les dégâts disons, dans un premier temps.
Je n'ai jamais parlé de lui ici je crois, faudrait bien que je garde une petite trace à un endroit, pour le relire peut-être plus tard. Ce qui est chiant avec ces blogs, c'est que j'ai toujours peur que quelqu'un que je connaisse tombe dessus, du coup y'a des trucs que je dis quand même pas. (je sais, c'est con, mais avec la poisse que j'ai, qui sait.)
Je vais pas tout raconter, c'est bien trop long, puis j'ai quand même des écrits en dehors de ce blog -ayant servi de défouloir-.
En fait, des fois je l'observe, et je me dis qu'il est pas si beau que ça finalement. Je dirais qu'il est classe, qu'il prend soin de lui, et c'est sa personnalité qui le rend beau et charismatique. Il est vraiment léger comme mec, c'est le mot. Il est comme moi sur une partie de ma personnalité (oui, parce que j'ai certains traits de mon caractère complètement paradoxaux). J'aime bien rire, de tout, vraiment de tout. J'aime bien la légèreté, l'humour con, ne rien prendre au sérieux. C'est comme ça la plupart du temps avec mes amis proches. Puis d'un autre côté, je peux être tout l'inverse : personnalité torturée, « limite » dépressive, solitaire, grave, quelqu'un qui aime les drames et le côté sombre des choses, tester voire manipuler les gens, pessimiste, attirée ou fascinée par le morbide ou la folie. On a tous un « dark side ». Le mien peut être pas mal développé quelquefois, autant que l'autre côté, tout dépend des circonstances. Et lui, (on va l'appeler A) , il permet de me maintenir de l'autre côté du « dark side », je suis beaucoup plus joyeuse, légère que je pourrais l'être sans lui. Même si ce côté noir me rattrape souvent, et c'est là que je doute un peu de notre relation, je me dis que trop de légèreté, ça devient lourd. Des fois je suis un peu méchante avec lui, je le teste, j'ai l'impression de le rabaisser, de lui montrer que je peux partir à tout moment si je ne veux plus de lui, qu'il n'est pas au centre de ma vie, et je pense que ça booste un peu notre relation l'air de rien, même si je le regrette souvent après.
Par moments, j'ai besoin de légèreté, et à d'autres, j'aime les drames et les conflits. C'est plus fort que moi, je les provoque. Parfois je m'en veux, mais je crois que j'éprouve inconsciemment le besoin de le tester, parce que je me méfie de tout le monde, et surtout de lui puisqu'il a la possibilité de s'approcher un peu trop de mon intimité, ou en tout cas plus que les autres. J'aime bien le rendre jaloux, un peu mais pas trop. Sûrement parce que je manque un peu de confiance en moi, et encore une fois pour le tester.
J'aime bien me réveiller à côté de lui, et tourner ma tête exprès de son côté, pour que je puisse me réveiller avec son regard et son sourire sur moi. Je crois que c'est à ce moment là, lorsqu'il me sourit de ce sourire niais, avec sa tête dans le cul, que je réalise qu'il tient à moi sans qu'il ait besoin de dire quoi que ce soit. C'est pour moi une preuve d'affection que même les mots ne peuvent égaler, ça ne s'explique pas, c'est un ressenti. Je ne sais pas si je suis amoureuse, je pense pas, j'arrive pas à savoir. Je ne sais pas si tenir à quelqu'un, c'est nécessairement en être amoureux. Je m'entends bien avec lui, j'aime pas mal de trucs qu'il aime et inversement, on est affectueux, on rigole des mêmes trucs, on se comprend bien. Bref, on est complices sur à peu près tous les plans, sans être non plus potes, on ne se dit pas tout. Et ça c'est bien, sinon il n'y a plus de mystère et on devient juste potes... Et puis pour le cul, c'est aussi génial, on a les mêmes envies et les mêmes pratiques/fantasmes, et il est vraiment ouvert et pas coincé. (sans rentrer dans les détails, sinon je vais passer pour une nympho SM...)